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Vol libre

by Néry

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1.
VOL LIBRE Quand j’aurai trop travaillé Quand j’aurai trop réfléchi Quand je m’s’rai bien cisaillé Que j’n’aurai rien réussi… La mort dans l’âme, en panne Et le cœur en lambeaux J’irai sur la montagne Titubant et penchant vers l’Espagne. Sur la pente de mes rêveries urgentes Je les aurais taillées Drôles d’ailes : cire, plumes, osier, ficelle. Souffle court le nez au vent Griffé d’épines les bras ouverts, Battant les airs, volontaire Prenant appui sur mes peines Mon corps fatigue ça sent la terre, le thym, la figue un effort !  Pieds en sang, tiré au ciel : Roulent les pierres, Fume la terre, J’hume le ciel… « Je m’envole » ! Filent et filent les nuages en dentelles Sifflant à mes oreilles Roses et blancs et mes yeux s’émerveillent. S’amusant une poignée d’hirondelles M’accompagnent et rigolent De mon vol, de ma tête, de mes ailes ! Le temps, Le vent, Les amours, Les écrits, Les émois, Les cris. Les toi, les elle, Les moi, les toi, Les nous, les elle Les moi les toi, Les toi les moi, Les toi les toi, Les toi les elle Et moi et moi ? Et moi et toi Le toit s’envole Et toi aussi Je rêve d’ailleurs Mes ailes aussi ! Je tremble, j’ai froid C’est haut, c’est bas ! Où est le sol ? Sable chaud Et tourbillon d’agrumes Distraient mes amertumes. Vent de riz Et de safran m’embrument. Ocre rouge Les processions s’habillent De Valence à Séville Or et bleu Je vais frôler les Dieux ! Minarets, Prières, fleur d’oranger Les fleuves sont dérangés À Guizèh Songent les Rois embaumés. Quand j’aurai trop voyagé Quand j’aurai bien trop rêvé Quand j’aurai trop profité Quand je serai revenu Quand je serai… Réveillé !
2.
LES FEUX DE LA SEINE Lever les yeux. Une dans l'eau, l'autre dans l'air; lever les yeux. De l’eau glisse impertinente sur le goudron figé, le soleil qui hésite préfère se recoucher. Le vent vicieux serpente dans les manteaux glacés, imposant sa visite, la Reine est annoncée. Pour que la Seine s’amuse, on enferme les berges, et tranquille elle abuse de ses rives qu’elle immerge. La ville rendue complice, voulant lui rendre hommage, se prend comme une actrice à changer de visage. Courtisanes impatientes fraîchement toilettées, souhaitant couper les ponts au tourisme nippon, secrètes, l’île Saint-Louis et l’île de la Cité, se voient déjà réjouies bientôt indépendantes. Un peintre du dimanche format « demi-raisin » retrousse les deux manches et s’essaye au dessin. D’une touche d’hiver Très finement poudré Paris se dépoussière, En poussières givrées. Des éclats de cristal, Déchirent la torpeur, Le peintre a bien du mal À saisir les couleurs Et tandis que la Seine frise la cote d’alerte, l’artiste travaille à perte et se fiche de la sienne. Un promeneur en exil S’éloigne des badauds Au chemin difficile D’une rampe à fleur d’eau. Lent déséquilibriste, Ses pas sont en danger, Entre Seine et touristes La fierté sous les pieds De l’eau glisse impertinente sur le goudron figé, le soleil qui hésite préfère se recoucher. Le vent vicieux serpente dans les manteaux glacés, imposant sa visite, la Reine est annoncée. Et des fêtes d’un nouvel an un peu trop arrosé, la Seine dans son élan s’éveille délurée Aux lumières de janvier Paris sort de sa nuit, et constate enchanté : « La Seine pisse au lit ! “
3.
Petite dame 02:00
PETITE DAME D’un côté, petite dame avait un gros sac jaune, et du sien, petit homme avait un grand sac rouge. Petite dame, d’un côté était petite, mais grande, petit homme était court, mais n’avait rien fait contre. Petite dame ignora les vues de petit homme. Petit homme reluqua les seins de petite dame. Petit homme bien marié oublia petite dame. Petite dame n’a rien su, elle rêvait d’un autre homme. Trottinant, petite dame, gambadant, petit homme, ignorèrent que là-haut dans le ciel qu’est tout gris, d’un immeuble pas très gros une petite fenêtre cachait un petit être plus curieux qu’une souris. D’un côté petit dame s’en est allé à gauche, et de l’autre petit homme s’en est allé tout droit. D’un côté petite dame et de l’autre petit homme allaient vivre en famille un beau Noël qui brille. D’un côté, petite dame avait dans son sac jaune, et du sien petit homme, avait dans son sac rouge des paquets en pagaille pimpantes pacotilles des folies de p’tite dame, les envies d’un p’tit homme. Petit homme était riche, mais n’avait plus d’idées. Petite dame pleine d’idées rêvait d’un p’tit homme riche. Petit homme prit de court courrait contre la montre. Petite dame mis trois jours à s’acheter la sienne. Dans cinq ans jour pour jour ils se diront bonjour, mais ça n’a rien à voir, et ce s’ra par hasard !
4.
LES AMANTS DU LUNDI Les amants du lundi Sont deux enfants jolis La fille lui sourit Il pousse la minuterie. Les amants du lundi S’aiment un coup dans le noir Un coup la lumière luit. Les amants du lundi S’aiment un coup dans l’couloir Un coup au Paradis Les amants du lundi Sont de grands impatients Qui s’aiment comme des enfants. Un paquet de gâteaux En guise de resto Du Coca au goulot Et la vie coule à flots. Les amants du lundi Ne s’embrassent jamais Quand je pousse la porte Pas un baiser surpris. Quand je passe, jamais, Aucun élan ne les porte Ils sourient ! Les amants du lundi Sont montés à l’étage À l’étage où je vis Comme des enfants pas sages Qui chuchotent et qui rient Ils se croient seuls ici Et je le suis aussi ! Moi l’oreille ahurie J’écoute leurs images Leurs images que j’envie Des amours de leur âge. Mon oreille attendrie Déguste leurs baisers Qu’ils me font partager Malgré elle, malgré lui. Les lèvres qui s’approchent À peine mouillées s’accrochent. Elle sourit, lui aussi. Moi aussi je souris Moi collé à la porte, Eux, collés l’un à l’autre, Mes rêves les escortent, Eux en font déjà d’autres. Les amants du lundi Sont deux enfants ravis Qui dévalent les marches De leur amour en marche. Les amants du lundi Ne se sont pas tout dit Ils y penseront mardi En rêveront mercredi Ils s’appelleront jeudi Vendredi ou samedi, Dimanche après-midi Après-midi d’ennui ! Mais dimanche à minuit : « ça y’est on est lundi » ! Les amants du lundi Sont deux enfants qui s’aiment, Se désirent et s’étreignent Dans ce couloir crépi. Les amants du lundi Sont vraiment dans la lune Car je les ai surpris Enlacés brun et brune… « Et on était… mardi » ! Les amants du lundi Sont deux enfants jolis La fille lui sourit, Il pousse la minuterie. La fille lui sourit, Il pousse la minuterie. La fille lui sourit, Il pousse la minuterie.
5.
OMBRES ET LUMIÈRES De l’Amour au baiser Du baiser au toucher De toucher, s’interdire Mais le faire pour le vivre Sur le fer endormi Des marches que tu gravis Résonnent et mon envie Et les pas que tu fis La passerelle résonne Et mon cœur transi Et mon corps déraisonne Ta silhouette surgit Des ombres et des lumières Les yeux dans les barrières Ton image se dessine Et mon désir rapine Quelques clichés de toi Qui se gravent en moi L’instant et trop présent Et saute dans le temps Ton image est trop près Mes gestes en excès Brûle, brûle ma bouche Et ta chair en fusion Tu es là et j’y couche Mon rêve devenu passion Le silence fait place À la tension de glace La tentation figée Nos gestes arrêtés Aux barrières plaquées Nos âmes se sont choquées Et tu es la surpris Et je le suis aussi Redeviens vite ce rêve Que je revive encore Cette passion qui s’achève Qui me mordille au corps, Tu remontes, je t’entends Tu remontes, je t’attends Et reviennent à moi Et reviennent en moi Et se plaquent et me traquent Ces rêves qui me portent Ce rêve qui m’emporte
6.
COUP DE FILLE Dieu, qu’elle belle dans cette cabine téléphonique. La tête de celle qu’un tout petit tracas panique ! Quand elle me hèle pour s’enquérir d’un stylo Bic Je la trouve belle, elle me trouve sympathique ! Mais que fait-elle ? Elle rit et dit qu’c’est pas pratique, qu’elle le rappelle dès qu’elle arrive chez Dominique… Je me les gèle ! Il serait temps qu’elle m’rende mon Bic ! Je me les pèle ! « Tenez, monsieur, vous êtes très chic ! » Qu’elle était belle ! … Moi j’étais chic !
7.
8.
LE VENDEUR DE COUQUES SUISSES Le vendeur de couques suisses à des doutes sur son stock sur la place de Dunkerque il s’active et s’inquiète Sur les plages zuydcoote Il promènera ses guêtres Sur ces plages tout à l’heure Son cœur va se démettre Son corps et ses cheveux D’enfant blond d’enfant blanc Qui s’inquiète pour son stock De brioches d’antan Tête au nord entre une averse à l’est et un sourire à l’ouest Piétinant les couteaux dont les coques croustillent Il pensera au stock de couques suisses qui l’habillent Il pensera aux filles Vent d’est et vent du sort le sable à ses chevilles Qui picote et pétille Y’en a une qu’il adore qu’il croisera à « L’écume » Dans un relent de brune il lui dira l’Amour Tête au nord entre une averse à l’est et un sourire à l’ouest Piétinant les couteaux dont les coques croustillent Il pensera au stock de couques suisses qui l’habillent Il pensera aux filles… Mais déjà bien la brume dans son corps et autour Et il préfère filer avant d’être fou, toujours Et il préfère filer comme file le sable Et il préfère filer garçon trop raisonnable Vendras-tu garçon têtu Vendras pas gare à toi Vent du nord et vent d’est Tu vas te prendre une veste Et tu iras marcher Les bras serrés dans les poches Le col relevé sur ta caboche Sur les plages de zuydcoote En pensant à ton stock De couques suisses qui t’habillent Et à cette fille qui brille Comme un phare dans ta vie Quelles sont les amertumes Dont tu souhaites l’écume Tu disparais aux dunes Enveloppé de brume Et le sable qui pétille Réveille tes chevilles Et le sable qui pétille Réveille tes chevilles…
9.
Gerberoy 01:44
GERBEROY La neige tombe ou plutôt est tombée à grosse enjambée sur Gerberoy Le feu crépitant et le pétrole lampant s’accordent un peu de chaleur Les draps sèchent ça et là et le paysage tout blanc illumine la vallée même quand elle dort C’est beau, si beau, et vous n’êtes pas là
10.
LES JEUNES ET VIEUX Les jeunes vieux sont pénibles, Ils s’amusent à des jeux De jeunes gens insensibles. Les jeunes vieux ne sentent rien, Ils ont des chemises bleues Et des pantalons bien. Les jeunes vieux sont « F’iançés “ Pour qu’amour heureux Soit une histoire classée. Les jeunes vieux suent l’ennui Leurs caresses d’amoureux frôlent le carton bouilli. Une main sur l’autre cuisse, Attendent que Dieu bénisse Et leur donne sans qu’ils jouissent Des enfants sages et lisses, Cinq ou six, huit ou dix, Bérénice et Clarisse Béatrice ou Alice. Pendant ce temps, les vieux jeunes Parlent très fort dans les trains. Ils emmerdent tout le monde Mais avec quel entrain ! Pendant ce temps les vieux jeunes parlent de leurs voisins Comme si le reste du monde les connaissait très bien. Les vieux jeunes vivent heureux Car ils sont jeunes mariés Ils se dévorent des yeux Sans douter de s’aimer Les vieux jeunes insouciants Parlent tellement et tout le temps Qu’ils ignorent que le temps Les éloigne d’antan. Les vieux jeunes sans en rire Ont un vieil opinel Qui leur sert à ouvrir Un canif infidèle Les vieux jeunes mangent le gras De leur tranche de jambon Souriant à deux nanas Que le régime tient bon. Les vieux jeunes ont des yeux où brillent des souvenirs que l’éclat de leur bleu ne laissera pas mourir. Les vieux jeunes sans nuances Ponctuent par des silences Des images de l’enfance Où traînent quelques souffrances. Les vieux jeunes sans s’en faire Parlent du cimetière Réenterrent le Bébert En buvant une bonne bière. Pendant ce temps les jeunes vieux Sont tellement sans passion Qu’on s’assiérait sur eux En surréservation Pendant ce temps, les jeunes vieux Parlant sans rien se dire Ont la vie devant eux Pour se laisser vieillir. Sans plaisirs, sans souvenirs, vieillir. Vieillir pour mourir. Pas claquer ! Pas crever ! Juste s’éteindre Sans rien dire ! Ah, si ! un p’tit mot à Saint Pierre Sur une vie exemplaire.
11.
12.
Peau d'âme 06:26
PEAU D’ÂME L’être s’avance, se déhanche et flanche. Être divin mi-solide, mi-fluide, mi-figue, mi-raison, mi-fille, mi-garçon, beauté ivre d’esprit, de spiritueux aussi. L’être titube et se méprise se déshabille et se divise l’ange et l’esprit vont d’un côté, la chair de l’autre est balancée. Tu es la chair et tu es l’autre, l’autre partie, l’autre est parti. Tu es la terrestre beauté, négligemment, lâchement jetée sur cette couche où tu t’étires, sur cette couche où tu m’attires. L’ombre de l’ange quitte la chambre et je m’avance sans plus entendre le bain qui coule là-bas au loin. Je m’approche et je vais te prendre, mes mains te veulent, je les retiens. J’attends et prudemment t’effleure de mes doigts pour sentir comment tu es fait et de quoi. Devant la glace, je t’essaierai conscient, pourtant, de posséder un bien fragile qui n’est pas mien. Mes doigts glisseront dans les tiens et, là, j’ajusterai tes seins tellement plus doux, tellement plus fins juste pour qu’ils tombent sur les miens. J’épouserai tes lèvres humides, ton regard et ton corps avides, danseront et lanceront vers ciel de longs soupirs d’extases charnelles. Je ferai danser nos corps sur les musiques de l’âme et nous crierons « Encore » en transpirant des flammes. Hurlants, nous briserons ce qu’il reste de pudeur et nous nous gorgerons des humides langueurs. Des danseuses cannibales viendront se joindre au bal. Mais, hurlants de trop jouir, nos cris les feront fuir « Dansons, crions en chœur, qu’explosent nos ardeurs à nos envies de feu, aux violences de nos jeux ! » Au moindre bruit, pourtant O, mon amour grisant Je te jetterai vivement Comme tu l’étais avant. Beauté flanquée, gisant Beauté qui somme sagement, refroidie, endormie sur ce lit où tu gis attendant que peau d’âme recouvre ses esprits calmes.
13.
UN ORAGE À PORTO Toi tu es Portugais, musicien de Porto, Moi je n’suis pas d’ici, je suis là par hasard. On est là tous les deux à Belfort, pourquoi pas ! Vous êtes là rassemblés sur la scène bâchée On est là rassemblés l’orage nous y a guidés. Je ne sais rien de toi, je t’ai juste entendu Tu ne sais rien de moi, tu ne m’as même pas vu. Il a plu sur tes cheveux noirs, il a plu sur tous les cheveux. Il a plu dans mes yeux ce soir, Tu m’as plu tu chantais, joyeux. Vos cœurs chauffaient vos habits noirs Des rubans rouges zébraient les cieux. Je t’ai reçu comme on désire Les pluies soudaines de l’été. Surpris, saisi, et tout trempé Je refusais de m’abriter Me dénudant pour mieux en jouir, De tout mon corps en profiter. Saute d’humeur, saute de temps Y’a bien des heures qu’t’as fichu l’camp ! Tu as dû repartir, j’suis parti avant toi Tu as posé tes bagages quelque part à Porto Je rêve d’y venir, et t’offrir au plutôt Ce souvenir d’orage pour qu’il tremble sous ton toit. Je ne sais rien de toi, je t’ai juste entendu Tu ne sais rien de moi, tu ne m’as même pas vu. Je t’ai vu, entendu, il a plu, tu m’as plu.
14.
15.
Un jour gris 04:53
UN JOUR GRIS Un jour gris, Des cloches, Un dimanche, Mars. Blotties le long de la Seine, Les maisons refroidies Ajoutent au gris : Du gris. Notre-Dame grise, Le Panthéon gris, La Seine sombre, Une dame aux cheveux bleus Et du vent froid. Une écharpe rouge Et un loden vert, Une baguette déjà froide Et un missel de pierre Plongent dans la gorge D’un immeuble austère. Un bateau-mouche déserté Glisse sur l’ennui D’un commentaire hors saison. Le bruit sec des talons D’un couple transi Ajoute au gris Une note de glace. Des touristes vert anglais Engouffrent leurs souvenirs Dans un grand bus chauffé Et vont quitter Paris Sur fond de nostalgie. Un jour gris, Des cloches, Un dimanche, Mars.
16.
UN ANGE À TERRE « Mais t’es qui, toi ? T’as l’air de quoi assis comme ça ? T’es qui ? Un ange ! T’es pas d’ce monde comme c’est étrange ! Qu’est-ce qu’i se passe Qu’est-ce qu’i ne va pas ? Tu es tombé du ciel et t’as cassé tes ailes ? Laisse-moi t’aider ! J’suis là comme toi j’ai échoué là Laisse-moi r’garder… Laisse t’aider putain d’bordel ! » Viens jusqu’à moi et cesse De pleurer sur tes ailes Je les ferai plus belles Plus belles que ta tristesse. J’y mettrai des bateaux Des tonneaux d’hydromel Des musiques sur lesquelles Les corps déçus se dressent J’y mettrai mes détresses Pour qu’elles fendent le ciel Et toute ma tendresse Pour que t’aies chaud là-haut. J’y mettrai des caresses Pour ton repas du soir Et des baisers sans cesse Pour que tu puisses boire Emmène-moi sur ton dos Nu Prends ton envol Fuyons l’enfer ! Mon corps grisé À toi tenu Je vois nos pieds Fuir la Terre Mes bras noués À tes aisselles J’ai le vertige Le mal de ciel Trempé d’écume Dont je m’enivre L’air que tu fends Colle et se charge Ça sent l’effort Dont je suis ivre Et la puissance Dont tu me charges. Mon cœur mon corps À toute volée Fêtent en fanfare Notre envolée Ça y’est bel ange Voilà soleil Encore, encore Mon corps s’éveille Échoué sur les rives Près de toi haletant Je dormirai bercé Des musiques de ton âme Agrippé à ton corps Comme un enfant confiant Nous aurons traversé Les cieux que l’on condamne Et sillonné les mers De rêves clandestins Passagers sans destin D’un navire insouciant Je me laisserai bercer Mes jours liés aux tiens Dans les ondes vibrantes De désirs inconscients Comme aux galets brûlants Des plus beaux jours d’été S’assoupissent les vainqueurs D’un combat terminé En rêvant de bonheur De quiétudes et d’amour S’estomperont nos douleurs Et nos bien tristes jours. Viens jusqu’à moi bel ange Où laisse-moi t’approcher Si t’as cassé tes ailes Je sais les réparer.

about

Une aventure musicale à quatre.
Après avoir confronté mes textes à de nombreuses formes musicales et de multiples formations, j'avais besoin de traverser un temps de création et de scène plus recentré autour d'un noyau de musiciens et de compositeurs.

credits

released January 9, 2001

Claviers : Olivier Daviaud
Guitares : Bertrand Belin
Violoncelle : Pierre Le Bourgeois
Enregistré au Studio du Gouverneur par Bitch (dit el Bitchos) et François Gouverneur

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Néry Paris, France

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