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CHIENNE D’ENVIE
Si tu étais un chien comme ceux qu’on croise dans les rues,
Je t’aurais, c’est certain, sifflé, tu s’rais venu.
Si tu étais un chien comme ceux qu’on croise dans la rue,
J’aurais pu t’approcher sans être ému.
Si tu étais un chien comme ceux qu’on croise en se promenant,
T’aurais eu ce regard que j’ai croisé en te voyant.
Si tu étais un chien comme ceux qu’on croise en se promenant…
T’aurais eu ce regard !
Si tu es bien le chien que j’ai croisé en me promenant
J’aurais du te dire : “viens!” tu s’rais venu en courrant.
Si tu es bien le chien que j’ai croisé rue Rimbaud,
En te flattant de la main, j’te jurerais qu’t’es très beau !
Si tu es bien le chien que j’ai croisé rue Rimbaud,
En te flattant de la main, j’te jurerais qu’t’es très beau !
Et sans risquer de toucher à ton indépendance
Tu te laisserais flatter juste à ta convenance.
Puis en ayant assez, en feignant l’innocence,
Soudainement attiré par une envie meilleure
Tu t’éloignerais, comme tu le fis d’ailleurs
Avec impertinence.
Si tu étais un chien comme ceux qu’on croise en se promenant,
T’aurais eu ce regard que j’ai croisé en te voyant.
Si tu étais un chien, si tu étais un chien,
Si tu étais un chien, tu ne s’rais pas le mien.
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